Nous avancions, colline après colline,
Puis, nous cassâmes un essieu ;
Nous nous extirpâmes à croupetons, l’uniforme voletant
Petits soldats de l’amour – yeux bleus...
Comme cela leur pris, ils nous emmenèrent par d’étranges sentiers
Nous emmenèrent, nous amenèrent et, alors que je regardai,
Je vis un oiseau pâle aux yeux damnés;
Chante-moi donc, l’oiseau, Peut être que je vais danser...
Chante-moi l’oiseau, est ce doux à l’âme d’être sans corps ?
Est-ce aisé d’être un oiseau, mais sans chanter ?
Attelle-moi, Seigneur, des chevaux endiablés;
Je voulais aller à pied, mais apparemment, à temps, je n’y arriverai...
Avec quoi donc les nourrir, si les chevaux ne sont pas rassasiés ?
Ils ne boivent pas d’eau, comment les abreuver ?
Les crinières soyeuses sont parfumées, tressées;
Sabots pointus, traces vermeilles.
Voici donc mes seuls camarades: De la vodka sans pain,
L’un des frères est Sirin et l’autre frère, le Sauveur.
Le troisième voulait atteindre le ciel à pied,
Mais il a bue, s’est saoulé et, voilà tout.
Oh, l’oiselet s’élança, mais ne s’envola ;
À cœur, le vautour, le béqueta.
Les chevaux endiablés, on me les attela, on les brida
Et les chevaux m’emportèrent, toujours plus loin de toi...
Nous cherchions à gagner, mais, à côté de la bonne carte, sommes passés,
D’une façon ou d’une autre, tous les atouts, dans la boue, sont restés.
Père Serge, père Séraphin !
Les étoiles sont en haut et nous, là – en chemin...
Traduction : Sarah P. Struve
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