#195 Ce soir, la lune rivalise avec le soleil ! C’est à croire qu’elle fait briller tous ses atouts pour ne pas se faire voler la vedette par les deux planètes stars du moment, Venus et Jupiter ! Il y a conjonction. Les deux belles se rapprochent pour former un beau duo durant quelques jours, en étant au plus proche, les premier et deux mars. Cependant les lumineux corps célestes vont avoir du mal à concurrencer ce qui vient de nous passer sous les yeux ! Un cas d’ufologie. E.T serait-il de sortie ? Nous nous souvenons tous, de ces effets spéciaux qui ont donné vie à cette petite créature. Et si, Spielberg, il y a 40 ans, avait vu juste ! Nous divaguons sur nos élucubrations, quand revient à nos esprits, le novateur, Elon ! Point de petits hommes verts ! Musk vient de mettre en orbite ses satellites !
En reste sur notre vision sensationnelle de la veille, c’est au-dessus d’une vieille épave indiquée sur Navionics que mon capitaine veut aller chercher de l’inédit. Trouver cette petite chose qui va donner un caractère insolite à l’exploration. C’est finalement, un peu, ce que l’on cherche à chaque fois. L’inattendu qui va nous surprendre, nous saisir, nous troubler ou nous éblouir. Une langouste, une nuée de poissons, tout devient singulier à nos yeux. La curiosité nous anime, comme elle anime ces deux dauphins ! Deux fois que son rêve d’enfant se réalise. La première c’était aux Bahamas, la seconde, ici. Loin de tout. Mon amour exulte. Et puis, c’est l’apothéose d’une journée unique, comme toutes les autres ! Une journée sans routine, sans obligations et sans impératifs. Là, juste là, sous les quilles de notre fier navire, gît un galion, un vaisseau, un bateau englouti. Qui sait ? Peut-être même un trésor ! Mystère d’une épave, d’un canon. De quel bateau s’agit-il ? Était-ce un bateau pirate, une caravelle ou un brigantin ? Impossible de résoudre le mystère, néanmoins, ce que nous savons avec certitude, c’est qu’aujourd’hui, nous avons découvert quelque chose de vraiment excitant et d’inattendue… Un bout d’histoire !
Aurions-nous envisagé un séjour plus long, si nous avions eu du matériel adéquat ? Probablement, ou pas. Laisser de l’énigme à l’inexploré, du secret à l’intrigue, du précieux à nos souvenirs.
Cette brève halte nous a fait voyager dans le passé. Au XV ème siècle. À cette époque où l’estime et l’astronomie étaient réservées qu’à quelques initiés et les cartes maritime étaient d’inestimables données. Dire qu’avant 1995, c’était encore le cas ! Moins de trente ans après, sans tout le génie de ces précurseurs, nous voici à sillonner les océans pour notre plaisir : GPS, traceurs et moyen de communications au top de la technologie. Et nous en voulons toujours plus : manivelle de winch éclectique, hydrogénérateur, dernières applications innovantes ! Tout ça pour naviguer en sécurité, se sentir protégé. Malgré tous ces atouts, rien n’assure des navigations plaisante à chaque fois, c’est les éléments qui donnent le tempo. Tous les outils embarqués ne pourront changer le rythme des vagues carrées ou des déferlantes de travers. Nous devons en permanence nous adapter à la puissance du vent et l’imprévisibilité des courants.
Aucune régularité dans cette traversée, sur plus de 500 milles, rien n’est acquis ! Même la confiance que nous avions envers notre nouveau code 0 est ébranlé ! Non pas pour sa robustesse et ses qualités, en fait, lui n’y est pour rien. Le problème est venu du point d’amure. Un oubli probable de fabrication. Juste une garcette sans résistance servait de liaison entre l’anneau d’amure et la sangle.
Au petit matin du 4 mars, plus que 30 milles nous séparent du continent Américain. Panama est à vue, nous arrivons à Portobelo …

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