Dans cette vidéo (version courte non bloquée) on retrouve des archives sonores de l’époque avec Daniel Cohn Bendit, Fernand CHOISEL, Olivier de RINQUESIN,Yvan LEVAI, jean François Khan.
En mai 1968, Europe 1, baptisée "radio-barricades", essaye aussi de limiter la fougue de ses reporters. Maurice Siégel comprend vite que chaque mot, chaque interprétation peut avoir de lourdes conséquences.
Dès le 3 mai, rue François-1er, au siège d' Europe 1, le patron et les responsables de la rédaction (Maurice Siegel, directeur général, Jean Gorini, directeur de la rédaction, Jacques Paoli, rédacteur en chef) s'installent autour d'une grande table avec téléphones et télex. Ils ne la quitteront plus pendant un mois. Les "barons" de la station sont pour la plupart à l'étranger, comme Julien Besançon, grand reporter de retour de Saïgon, envoyé en Afghanistan pour suivre la visite officielle du premier ministre, Georges Pompidou. Et, en attendant qu'ils reviennent, les jeunes reporters sont envoyés au coeur de l'action. (Fernand Choisel, spécialiste sportif, Bernard Lalanne, Claude Manuel, Pierre Lavigne, François Jouffa ou Alain Cancès...
En mai 68, tout comme RTL, Europe 1 est présente à Nanterre et à Paris au sein des manifestations étudiantes. Les deux radios sont alors accusées par le ministère de l'Intérieur de guider les manifestants dans Paris, on les surnomme les "Radios barricades", tout en défendant leur droit à l'information. L'image d'Europe 1 en est cependant un peu ternie, et Europe 1 voit son audience et ses comptes se dégrader. Les propriétaires font alors pression sur la rédaction pour qu'elle s'assagisse. Le directeur Maurice SIEGEL conserve son poste, mais de nombreux journalistes sont finalement remerciés.
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