La câlinothérapie ou prescription de tendresse
Nous vivons dans un environnement stressant, oppressant, dans un monde virtuel où tout le monde est toujours pressé.
Et si nous revenions à l’essentiel, en faisant un peu de ménage, pour se débarrasser de ce qui nous empoisonne.
Est-ce que pour une fois, laisser parler ses émotions, ses sensations, sans penser et sans être dans l’action pour un futur éventuel, juste accueillir la bienveillance envers soi et les autres, l’atteinte de ce « lâcher-prise » en pleine conscience serait atteignable grâce aux câlins?

Le livre qui fait légion et référence s’intitule « la câlinothérapie, une prescription pour le bonheur », de Céline rivière, psychologue clinicienne et neuropsychologue.
Sa définition du câlin :
« Un câlin, c’est prendre complètement l’autre dans ses bras. Cela n’a absolument rien de sexuel. C’est se mettre contre l’autre, dans sa chaleur, contre son cœur. »
« le câlin nous renvoie à des images de douceur, de chaleur, de confort et de tendresse. Des images d’enfance (...) La calinothérapie nous propose de réparer ces manques et de nous faire revivre la sécurité du petit enfant »
« En recevant de l’affection, nous nous sentons en sécurité et avons donc moins besoin de lutter contre des peurs, des angoisses, des croyances négatives que l’on a sur soi. Le système immunitaire est mobilisé au bon endroit, pleinement disponible pour se battre contre de possibles infections", affirme Céline Rivière dans une interview.
De récentes découvertes montrent que le câlin libère de l’ocytocine, hormone de l’amour et du bonheur, qui, elle-même va augmenter la sérotonine et la dopamine dans le corps, et entraîne un chute du taux de cortisol, l’hormone du stress, et ainsi fait également baisser la pression artérielle et améliore le sommeil.
C’est ce qui va améliorer notre bien-être.
Donc si nous allons mieux, le système immunitaire est naturellement renforcé.
Le câlin ramène à des images de douceur, de chaleur, de confort, de sécurité.
Les câlins nous relient à nos émotions et aux autres. L’ocytocine détermine nos capacité à aimer ou à nous attacher, nous relaxer, nous calmer. Elle nous reconnecte à nos émotions les plus instinctives, et laisse cette sensation d’harmonie avec nous-même et avec les autres.
Les câlins, une excellente façon de démarrer la journée, quoi de plus agréable de pendre le temps au réveil de se serrer dans les bras, sans entraîner quoi que ce soit de sexuel, juste pour montrer à sa douce moitié qu’elle est importante.
Sans entraîner quoi que ce soit de sexuel.
Ou au moment de se souhaiter une bonne journée avant de partir au travail ou à l’école?
Accepter de faire du bien, de laisser parler son cœur c’est aussi se faire du bien à soi.
On est dans l’échange, dans le partage.
Tout est une question de de confiance et de douceur.
« Pour obtenir des bénéfices réguliers, à quelle fréquence devrions-nous faire des câlins ? »
Céline Rivière : « Tous les jours. Pour un enfant, cela ne semble pas énorme, contrairement à l’adulte qui a grandi avec des peurs et qui craint d’être rejeté. Cela ne signifie pas pour autant que l’on n’a pas envie d’en donner et d’en recevoir, c’est juste que la plupart du temps on n’ose pas. Il nous faut briser ce tabou et ouvrir des barrières. Autre point, il faut savoir que le câlin doit durer au moins vingt secondes pour pouvoir libérer l’ocytocine. Et comme il dure en moyenne trois ou quatre secondes chez l’adulte, on va multiplier les câlins. Cinq par jour ce serait idéal. »
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« Pouvez-vous nous donner votre prescription de câlinothérapie pour traverser la fameuse dépression hivernale? »
Céline Rivière : « Trois minutes de câlin par jour nous mettent à l'abri de tellement de maux qu'il vaut mieux suivre cette prescription préventive! L'avantage par rapport aux médicaments est qu'il n'existe aucun effet secondaire. Le câlin nous réchauffe cœur et âme, nous remet en lien et, on le sait, ensemble on est plus forts. »
Alors, étreignons, câlinons, chouchoutons, choyons, dorlotons-nous les uns et les autres….
Et si le bonheur était simple, comme un câlin?
Sources
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