Un pot pourri de boleros magistralement interprété par le talentueux Gary French.
Né à Port-au-Prince le 26 août 1939 d'un père haïtien et d'une mère dominicaine, Gary a été profondément influencé par celle-ci au cours de son adolescence. Il adorait écouter des ballades latines et à juste titre il était surnommé le "Prince des Boleros".
À 19 ans, il devient vocaliste dans l'Ensemble Weber Sicot et apporta une grande renommée à ce groupe. Parmi ses succès on peut citer "La femme de mes rêves", "Haïti pays de rêves" pour ne rappeler que ces deux là.
Alors que l' Ensemble Weber Sicot traînait derrière celui de Nemours Jean-Baptiste, la présence de Gary allait ajouter ce "je ne sais quoi" à ce groupe. Sa voix était incomparable et il se sentait très à l'aise. C'est ainsi que vers 1965 le maestro Wébert Sicot et son groupe firent voile vers les Antilles françaises. Ils connurent un très grand succès et à la fin de la tournée, Gary prit la décision d'y rester.
Franchement selon ses dires, ce n'était pas facile pour lui et malgré tout il demeurera à la Guadeloupe et fut l'un des premiers artistes à faire découvrir la musique haïtienne aux Guadeloupéens. Lors d'une de ses prestations, il s'est vu décerner la "Médaille de la ville de Fort de France" par le Maire. Loin des membres de sa famille et un peu nostalgique, Gary le coeur serré, décide de quitter les Antilles francaises en 1966. Sa destination : New-York City.
En 1967, il chante dans plusieurs groupes parmi lesquels, l'Ensemble Pépé Bayard". Lorsque Gary entre dans une salle de répétition, généralement l'attitude des autres musiciens change ... C'était un grand conteur et faisait toujours rire les gens. De plus il était toujours élégant; il est un homme franc, honnête et est toujours ponctuel.
En 1968, Gary rencontre Marie Carmel Gousse, ce qui allait changer sa vie pour toujours. Il n'avait que 28 ans. Il avait rencontré "La femme de ses rêves" Sérieusement elle l'avait renversé. Ils se marieront la même année.
Au début des années 70, lui et cinq copains, Carlos Ramirez, Patrick Coby, Michel Corvington, George Kahara et Reynold Duverglas forment le Tropical Sextet. Ce groupe devient très populaire et se produisait dans plusieurs clubs de la grande région métropolitaine de New-York tous les weekends.
Gary, grâce à son travail acharné, sa discipline et son dévouement, devient un chanteur accompli et le demeure encore de nos jours. Occasionnellement en tant qu'invité à une fête et sur demande il peut chanter un ou deux tubes avec ou sans microphone et est toujours fortement applaudi. A mon humble avis, personne ne peut l'égaler.
Mesdames et Messieurs, j'ai le privilège et l'honneur de vous faire revivre la douce voix de Gary dans cette superbe mélodie. Je vous souhaite aussi une bonne audition. Vos commentaires sont toujours les bienvenus et très appréciés; n'hésitez pas à vous abonner à ma chaîne Youtube. Merci.
