L'analytique RH n'est rien sans éthique
On dit souvent que la statistique est factuelle.
C’est vrai.
Ces chiffres dans les tableaux et dans les graphiques représentent des faits, sauf si des erreurs ont été commises lors de leur production bien sûr.
On dit aussi que la statistique permet d’objectiver les phénomènes et que c’est un de ces principaux mérite.
Guillaume Pertinant ne revient pas sur le fait que l’objectivation soit bénéfique, en particulier lorsque l’on utilise la statistique pour étudier les problématiques sociales (à savoir l’analytique RH), mais sur la nécessité de cette objectivation par la donnée pour dépassionner les échanges.
Raisonner sur la base de faits est plus bénéfique que de le faire sur la base d’idées, de croyances ou de dogmes.
D'où vient alors cette réserve sur la valeur ajoutée de la statistique pour objectiver les phénomènes ?
L’objectivité de la statistique est en lien avec la subjectivité de celle ou de celui qui la produit.
Le questionnement ne concerne donc pas tant l’outil, la statistique en l’occurrence, mais celle ou celui qui l’utilise. Ici se pose donc un problème d’éthique.
Nous avons besoin d’une pratique de la statistique qui participe à réconcilier la performance économique et la performance sociale.
Finalité du collectage des données, recrutement de personnel qui sache respecter les règles de déontologie, cadre formel d'une éthique au sein de la structure et vérification continuelle de ces régles...il y va de l'enjeu de réussite des projets utilisant les données sociales.
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