Retour sur les quatre espèces de vautours présents dans le Parc national des Cévennes avec notre garde monitrice, Caroline Devevey.
Ces quatre espèces font partie d'une cohorte qui a co-évolué ensemble, en rapport avec le milieu et la disponibilité alimentaire. Ce sont des nécrophages : ils sont donc spécialisés dans la consommation d'animaux morts. Ils sont capables sans dommage de digérer des cadavres en état de décomposition avancée ou des animaux morts de maladie. Ils sont considérés comme des culs de sac épidémiologiques : leurs sucs digestifs font disparaître les vecteurs de ces maladies en les consommant.
Les vautours fauves se nourrissent les premiers. Ils mangent les matières molles - muscles et viscères-, les plus abondantes sur les cadavres. Ils vivent en colonie. Ils sont les plus nombreux (400 couples reproducteurs dans les Grands Causses).
Les vautours moines, qui vivent davantage en couples, mangent les parties coriaces - ligaments, cartilages, tendons. Cette nourriture étant moins abondante, ils sont moins nombreux (20 couples reproducteurs) que les fauves.
Les percnoptères, grapilleurs qui se contentent des menus déchets, vivent éloignés de leurs congénères. Ils ne sont que 2 ou 3 couples. Cette espèce migratrice, qui passe l'hiver en Afrique, a des populations plus faibles que la normale, peut-être du fait de ces voyages dans des contrées pauvres, où la nourriture se fait rare, ou par empoisonnement indirect.
Enfin, les gypaètes barbus se nourrissent d'os. Ils passent donc après tous les autres. Ils ont besoin de grands territoires. A terme, il ne pourrait pas y avoir plus d'une dizaine de couples dans les Grands Causses.
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