A Dakar, Abdoulaye Diop surprend tout le monde : La France est venue au Mali en 2013 et la détruite
En marge du 8e Forum international sur la paix et la sécurité à Dakar, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop a déclaré que « la France est venue pour aider le Mali à libérer notre territoire en 2013 ».
« (…) Quand la France est venue pour aider le Mali à libérer notre territoire en 2013, il y a trois grandes régions dans le nord du Mali. On a libéré ensemble Gao et Tombouctou. Mais à 50 km de Kidal, l’armée française a stoppé nette l’armée malienne en disant que vous ne pouvez pas entrer à Kidal sur notre propre territoire », a déclaré Abdoulaye Diop, reconnaissant, à la surprise générale, l’action de l’armée française, amenée, alors par François Hollande.
Toutefois, il a regretté que la diplomatie française ait souhaité que des négociations se fassent entre les rebelles de l’Azawad et le gouvernement, afin que la question touarègue se règle définitivement. « Aujourd’hui, 10 ans après, l’armée malienne et l’État malien ne sont pas présents à Kidal », a fustigé Abdoulaye Diop, répondant à la secrétaire d’État française Chrysoula Zacharopoulou.
Notons que, celle-ci a relevé que leur seul agenda, c’est surtout le renforcement de la souveraineté africaine. « Et contrairement à d’autres, nous ne misons ni sur l’intimidation, ni sur la désinformation, ni sur la fracturation du monde. Nous misons, nous européens, sur la lucidité et la souveraineté de nos partenaires africains. Et sur le renforcement de nos partenariats. Alors, je suis fière de représenter aujourd’hui un pays, la France, et un continent, l’Europe, qui sont pleinement et sincèrement engagés aux côtés des pays africains, pour leur sécurité. Nous sommes des partenaires qui ne venons pas en substitution de l’action des pays africains », affirmait-elle.
Les détracteurs de la junte malienne rappellent désormais au Colonel Assimi Goïta et au gouvernement malien que l’armée française est partie du territoire malien depuis plusieurs mois et que rien, ni personne, ne l’oblige désormais à appliquer l’accord d’Alger signé avec les groupes rebelles touarègues et qu’il peut bien lancer l’offensive pour la reconquête du Nord, avec l’appui des mercenaires russes de Wagner.
