Éric Fiat est Professeur de philosophie, université Paris-Est Marne-la-Vallée
Intervention tirée de l'Université d'été Éthique, société et maladies neurodégénératives, organisée à Nantes du 14 au 16 septembre.
"La rencontre de malades souffrants de maladies neuro-dégénératives n’est pas chose facile et le soupçon nietzschéen nous aidera à résister à la tentation de faire l’éloge desdites maladies. Notre premier devoir n’est-il pas de tenter de les vaincre ?
Certes ! Mais en attendant cette victoire espérée, ne peut-on pas faire l’éloge de la lenteur et de la patience à laquelle cette lenteur oblige ?
L’accompagnant qui marche au côté du malade n’a-t-il pas devoir d’apprendre à ralentir, comme disait René Char dans un recueil au titre si beau : « Ralentir, travaux », de manière à devenir à son côté « un flâneur de circonstance », « un géographe des brindilles », « un océanographe des flaques », « un artiste de l’occasion », comme rappelle David Le Breton dans son Éloge des chemins et de la lenteur ? C’est cette hypothèse que considèrera la présente communication."
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