🆘 Tristesse, anxiété, pensées suicidaires… La crise sanitaire et écologique a mis en lumière la fragile santé mentale des jeunes.
Si la prise en charge est encore insuffisante aujourd'hui, les lignes commencent à bouger. Explications avec #DécodActu !

#SantéMentale #Dépression #Education

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Un malaise grandissant et un bilan inquiétant
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé mentale est un état de bien-être permettant à une personne de se réaliser, de surmonter les tensions du quotidien et de contribuer à la vie de la société.

Plusieurs enquêtes récentes menées par l’Unicef, la Fondation Jean-Jaurès ou Santé publique France dressent un bilan inquiétant.

Parmi les 15-24 ans, un sur quatre se sent souvent déprimé.
Chez les 11-15 ans, près des ¾ souffrent d’anxiété, et 1 adolescent sur 10 a des pensées suicidaires.
Le nombre d’adolescentes passant à l’acte a augmenté de 40 % entre 2018 et 2021.
La crise du Covid a isolé et précarisé certains jeunes. Et la crise climatique a développé une nouvelle forme d’angoisse : l’éco-anxiété.

Une prise en charge insuffisante
En France, le Défenseur des droits alerte : les dispositifs et les professionnels dédiés aux jeunes sont trop peu nombreux. Plus d’une dizaine de départements n’ont aucun pédopsychiatre.

Les jeunes eux-mêmes ignorent qu’ils peuvent être accompagnés : plus de huit adolescents français sur dix, en situation de mal-être, déclarent ne se confier qu’à leurs proches.

De nouveaux dispositifs sont mis en place
Le gouvernement a mis en place des chèques et forfaits 100 % psy pour les enfants, les adolescents et les étudiants. Ces dispositifs permettent d’être orienté vers un psychologue et de bénéficier gratuitement de plusieurs séances.
Un premier pas qui n’a pas convaincu tous les professionnels. En octobre 2021, seuls 3% d’entre eux environ avaient rejoint le dispositif.

Des universités organisent des formations aux Premiers secours en santé mentale. Une méthode qui a fait ses preuves en Australie. Le personnel universitaire et des étudiants volontaires apprennent à repérer d’éventuels troubles chez leurs camarades puis à les orienter vers des professionnels compétents. Près de 1 500 étudiants ont reçu cette formation dans douze universités. A terme, le gouvernement souhaite former 5 000 jeunes secouristes psy.

Plusieurs lignes d'écoute et plateformes existent :
Fil Santé Jeunes : 0800 235 236
Nightline France
Suicide Ecoute : 01 45 39 40 00
3114 : le numéro national de prévention du suicide.

Si la prise en compte de la santé mentale des jeunes manque encore de moyens, il est primordial d’oser demander de l’aide pour ne pas rester isolé.

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