Facteurs histo-pronostiques et biomarqueurs pour une prise en charge personnalisée du cancer colorectal par Magali SVRCEK, Sorbonne Université, AP-HP, hôpital Saint-Antoine, service d’anatomie et cytologie pathologiques.
La prise en charge du cancer colorectal (CCR) repose largement sur la classification TNM. Mais afin d’améliorer sa précision d’un point de vue pronostique, il est essentiel d’identifier de nouveaux marqueurs histopronostiques qui permettent d’adapter au mieux le choix du type de traitement adjuvant et sa durée chez les malades atteints de CCR avec métastases ganglionnaires et plus particulièrement les dépôts tumoraux (ou « tumor deposits ») et le « tumor budding » (ou « bourgeonnement tumoral).
Dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) la caractérisation moléculaire de la tumeur est également devenue un critère déterminant dans le choix de la stratégie thérapeutique. Parmi ces biomarqueurs, le phénotype MMR déficient/MicroSatellite Instable (dMMR/MSI) observé dans environ 4 à 5 % des CCRm, est apparu comme un biomarqueur prédictif majeur de l’efficacité des immunothérapies, en particulier des molécules anti-PD-1, qui sont devenues la norme européenne dans cette indication.
En conclusion, l’analyse histologique d’un CCR nécessite de définir un grand nombre de facteurs histopronostiques. À côté des techniques de référence que sont l’immunohistochimie et la biologie moléculaire, commencent à émerger d’autres techniques, telles que le Next Generation Sequencing (NGS), les algorithmes d’IA, ainsi que l’ADN tumoral circulant, qui nécessitent d’être comparées aux techniques de référence avant de pouvoir être utilisées en routine.
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