En dépit de son histoire très controversée (il fut poursuivi pour "tentative de viol" et "agression" sur sa compagne, avant que les charges ne soient abandonnées) et de la polémique qui enfle à Marseille depuis que son nom est associé à l’OM, plus de 200 personnes, dont une trentaine de femmes de tous âges, ont fait le pied de grue ce mercredi soir pour être les témoins des premiers pas de Mason Greenwood (22 ans) en Provence.
Ce vent de folie, ou de ferveur selon votre sensibilité, avait commencé à souffler dès le petit matin, quand la rumeur de son arrivée courait sur les réseaux sociaux. Certains fans de l’Olympique, qui préfèrent "laisser le passé au passé" et salivent déjà à l’idée de voir l’attaquant anglais briller sous la tunique immaculée, ont même commencé à patienter devant l’aviation générale de Marignane alors que le soleil brillait… et que l’atterrissage du fameux jet privé, était programmé pour 23h14 heure locale. Dans l’assistance, des minots, parfois très jeune comme ce nouveau-né aux bras de sa mère pendant que le père immortalisait l’instant, des femmes, donc, mais aussi des figures bien connues de la twittosphère marseillaise.
En attendant l’arrivée "du joueur le plus talentueux" que l’OM a recruté "depuis trente ans", selon certains fadas qui l’imaginent déjà "porter l’équipe chaque week-end", l’on discutait mercato et du "passé" pour tuer le temps. "C’est un très, très grand joueur. Oui il y a eu polémique, mais c’est de l’histoire ancienne maintenant. Tout le monde a le droit de faire des erreurs, pondérait Kiliane, miséricordieux. Après tout, qui on est pour le juger, pour ne pas le pardonner ? Et, surtout, qui on est pour refuser un tel talent !"
À ses côtés, Coline, la vingtaine, accueille son tout premier joueur à l’aéroport depuis qu’elle est tombée sous le charme de l’Olympique. "Je suis encore un peu sceptique, grimace-t-elle, un brin gênée, à propos des faits qui ont été/sont reprochés au natif de Bradford. Mais il ne faut pas tout mélanger." Même sentiment chez Manon, accompagnée d’une amie : "Comme je suis une femme, c’est un peu compliqué… mais on verra, on lui laisse sa chance. Tout le monde fait des erreurs. S’il montre son talent sur le terrain, tout le monde sera derrière lui."
Alors que le site Flightrader vient d’enregistrer un pic de connexion sur l’itinéraire de l’Anglais, avec 1300 personnes, meilleur résultat au monde à cet instant, Mason Greenwood et sa garde rapprochée posent le pied sur le tarmac.
Épaulé par Fabrizio Ravanelli, paternaliste, il se présente sous le porche. "Oé, oé, oé, oé… Greenwood, Greenwood", chantaient à tue-tête la foule, en craquant quelques fumis. L’Anglais se pose un instant, salue ses fans, et s’avance en direction d’un van banalisé.
Il était par sa compagne, Harriet Robson, qui avait jadis publié sur ses réseaux les photos de ses blessures , son bébé de un an dans les bras, mais aussi de sa belle-mère, son père et son avocat.
