Baldassare Galuppi (1706-1785)
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Sonata No.5 in C major / Ut majeur / C-Dur
Andante (00:00)
Allegro (07:50)
Allegro assai (11:52)
Domenico Scarlatti (1685-1757)
Sonata in C minor Kk11 (14:30)
Sonata in C major Kk159 (17:22)
Sonata in A major Kk322 (19:47)
Arturo Benedetti Michelangeli
Recorded in 1965
New mastering in 2017 by AB for CMRR
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Le nom de Michelangeli est devenu presque synonyme de l'idée que le romantisme se faisait du grand virtuose du piano, déchiré par la l’introspection intérieure et s'identifiant à l'essence spirituelle de la musique dans une union quasi-mystique; sa présence sur l'estrade faisait autant d'effet que son jeu. Michelangeli est le seul de sa génération de pianistes qui soit capable d'exciter ce genre d'intérêt, alimenté par les échos de son ardente aspiration pour la vie monastique dans sa jeunesse, de ses études interrompues de médecine, de ses activités de pilote.
Michelangeli le pianiste est pourtant un artiste d'une totale honnêteté, sans l'ombre de charlatanisme. La rareté de ses concerts est due, non à un caractère instable (il y tendrait toutefois), mais à un incomparable désir de perfection. Avec Ferruccio Busoni et Maurizio Pollini, Michelangeli a fait entièrement mentir le verdict du grand maître polonais de piano Leschetizky, selon lequel les Italiens, d'une façon générale, ne sont pas pianistes.
Au clavier, Michelangeli n'a guère d'égal; il n'en a aucun parmi sa propre génération. Né à Brescia en 1920, il commença sa carrière de concertiste avant ses vingt ans, ayant gagné dans son adolescence le prestigieux Concours de Genève. Les enregistrements réalisés quelques années plus tard confirment que son style a peu changé au cours des années; sa conception dut avoir paru à l'origine très moderne, si on compare son jeu à celui de Schnabel et de Cortot les maîtres incontestés du temps.
Le toucher clair de Michelangeli, la perfection de son articulation, la conscience totale qu'il apporte à sa préparation technique, la sobriété de son interprétation donnent à ses enregistrements une étonnante excellence professionnelle, rarement dépassée. On a critiqué l'exiguïté relative de son répertoire. Il est vrai qu'il préfère s'en tenir aux oeuvres qu'il aime personnellement, les enregistrant et les ré-enregistrant, mais il a joué en public une vingtaine de concertos pour piano, ainsi que maintes sonates de Beethoven. Les pièces de Galuppi et de Scarlatti qu'on entendra ici sont si limpides qu'on ne peut les concevoir écrites pour un autre instrument que le piano.
Ce n'est cependant pas du détail de son jeu qu'il s'agit. Michelangeli possède, au plus haut point, un don charismatique rarement rencontré sur l'estrade du concert. Quand il se dirige vers le piano, il semble auréolé de quelque chose d'éthéré; et le calme tombe sur la salle. Son regard se fixe sur un point invisible au-delà du piano, où il paraît puiser sa communication sacrée avec la musique Dès le premier accord, on oublie le piano de nos pères; c'est un instrument nouveau que l'on entend.
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Michelangeli possiede una rarissima qualità condivisa da ben pochi altri concertisti : il carisma dell’arte. Quando si avvicina al piano, un etereo senso di pace cala su tutta la sala in un’aura quasi irreale. Il suo sguardo si fissa su un punto invisibile oltre il pianoforte, e da quel polo sembra scaturire la sua mistica. Col primo accordo i confini tonali del piano svaniscono, e quello che si sente à uno strumento del tutto nuovo. I brani di Galuppi e Scarlatti di questra registrazione sono così trasparenti che non li si potrebbe concepire che scritti per pianoforte..
Domenico Scarlatti PLAYLIST (reference recording) [ Ссылка ]
