Que mangent les pauvres au Japon ?

- Jerome Cohen:
Hah, ça je sais . Je peux répondre à cette question. Ma famille vivait dans un quartier pauvre de Tokyo (district d'Adachi) Je sortais avec une fille qui travaillait chez Gusto, l'une des chaînes de restaurants à bas prix du Japon (600 yens / heure - 6 $ US / heure). Aussi ennuyeuse que soit cette réponse, la plupart des pauvres mangent des aliments normaux (bien que la nutrition soit discutable). La raison en est que le Japon possède de nombreux supermarchés à bas prix qui répondent parfaitement aux besoins des classes à faibles et moyens revenus. Ici Super-Tamade. J'avais l'habitude d'aller souvent là à Osaka avec mon ex. C'est un super marché à très bas prix. Comme n'importe quel supermarché japonais, ils vendent des aliments préemballés qui peuvent être votre déjeuner ou votre dîner. Regardez les prix de ces bentos ! 198 yens ! Quelle bonne affaire. C'est comme 1,9 $ US pour un repas. Ils ont bon goût, j'en ai mangé un tas, même quand je n'étais pas pauvre, juste par envie d'aller à Super-Tamade. Et ils ont ces ventes à 1 yen tous les jours où si vous avez acheté plus de 1.000 yens d'articles, vous pouvez obtenir un tas de choses pour 1 yen. Je me souviens que mon ex disait que quand elle travaillait chez Gusto, elle achetait de la nourriture ou des ingrédients de chez Gusto. Si son budget était très serré, elle achèterait du tofu et le mangerait pendant une semaine. 600 yens/heure, ça fait 4 800 yens/jour. 4 100 yens/jour après déduction. C'est le niveau le plus bas qu'on puisse atteindre au Japon à l'époque - et même cela vous permettrait d'acheter de la nourriture comme celle-ci tous les jours et de vous nourrir à pleine capacité. Cela dit, certains fruits et légumes peuvent être chers et inabordables pour les personnes à faible revenu. Je pense que le vrai danger, c'est quand vous mangez ce genre de choses tous les jours, ou si vous devez subvenir aux besoins d'un plus grand nombre de membres de votre famille. Par exemple, les mères célibataires qui ne peuvent nourrir leurs enfants qu'avec des aliments préemballés ou du riz au curry. Ce n'est évidemment pas bon pour le développement d'un enfant et je pense que vous considéreriez cela comme un type de pauvreté silencieuse. Cela dit, quand j'habitais dans le district d'Adachi quand j'étais enfant, je me rendais souvent chez mes amis et je ne remarquais jamais vraiment que ce qu'ils mangeaient sortait de l'ordinaire.

- Xavier Pellen:
Disons simplement que sur ce point c'est mieux d'être pauvre au Japon qu'en France. Au Japon, pour l'équivalent de 4€ par jour tu commences à trouver des repas corrects, quant à ce prix là en France ton alimentation sera déplorable

- Carlos Aldana:
Il n'y a pas de pauvres là-bas.

- Loic Henry:
Il ne se passe pas une semaine sans que je ne me fasse un tamago kake gohan au petit-déjeuner. Je varie pas mal, des fois je rajoute de la ciboule et des algues, des fois du lard . C'est vraiment copieux et super rapide à faire. Une fois par mois (pas plus souvent parce que j'achète peu de viande), je me fais aussi du gyudon : C'est un peu plus compliqué à faire, mais c'est vraiment un plaisir particulier. Ce sont les deux recettes que je maîtrise le mieux actuellement.


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