Depuis la fin de la Guerre Froide et la disparition de l’Union Soviétique, la C.I.A. était devenue oisive. Privée de son éternel ennemi, le communisme, elle était morte cliniquement. Ses erreurs d’appréciation lors de l’invasion du Koweït, le désintérêt de Clinton pour les Services Secrets et l’effondrement de ses crédits avaient fait de la C.I.A. un monstre bureaucratique totalement inutile, nostalgique d’une époque où l’on identifiait encore ses agents à James Bond. De Bush père à Bush junior, d’une guerre contre Saddam Hussein à l’autre, du premier attentat contre le World Trade Center en 1993, quelques jours après l’entrée de Bill Clinton à la Maison Blanche, au 11 septembre 2001 à 9 heures du matin, ce documentaire se propose de plonger au cœur du fonctionnement de la C.I.A., de décortiquer la réalité de son pouvoir. De raconter la guerre que vont se livrer la C.I.A. et le F.B.I., le poids des lobbies pétroliers dans la vie politique américaine, les relations des USA avec l’Arabie Saoudite, celles qui unissent la famille royale et Ben Laden. De tenter de comprendre pourquoi ni le F.B.I., ni surtout la C.I.A., n’ont pu déjouer les plans du réseau terroriste d’Al Quaïda. Le film n’a pas la prétention de vouloir « rouvrir » le dossier, mais plutôt d’essayer de répondre à ceux qui se demandent : « Comment est-ce arrivé ? ». « L’autopsie » de la faillite des services secrets américains sera faite de l’intérieur de la C.I.A. par les principaux acteurs, directeurs du F.B.I., agents opérationnels de la C.I.A., Secrétaires d’Etat, Secrétaires d’Etat à la Défense, conseillers du Président, ceux qui ont claqué la porte à la C.I.A., ceux qui ont été licenciés, tous témoins directs et acteurs essentiels.
