Monteverdi
Il Ritorno d'Ulisse in Patria
Ayako Yukawa, Penelope
Les Epopées
Stéphane Fuget, direction
1600, Jacopo Peri, Préface de l’Euridice : « Etant donné qu’il s’agissait de poésie dramatique, et qu’il fallait par conséquent imiter par le chant qui parle (et sans aucun doute on n’a jamais parlé en chantant), j’estimai que les anciens Grecs et Romains (qui, selon une opinion fréquente, chantaient entièrement sur scène les tragédies) employaient une mélodie qui, dépassant celle du parler ordinaire, et restant en deçà du chant, prenait une forme intermédiaire. »
Encyclopédie de Diderot et D’Alembert ,1751 : « RÉCITATIF, s. m. en Musique, est une manière de chant qui approche beaucoup de la parole; c'est proprement une déclamation en musique, dans laquelle le musicien doit imiter autant qu'il est possible, les inflexions de voix du déclamateur. On ne mesure point le récitatif en chantant; car cette cadence qui mesure le chant, gâteroit la déclamation : c'est la passion seule qui doit diriger la lenteur ou la rapidité des sons. »
Beaumarchais parlant du travail de Salieri avec les chanteurs sur Tarare en 1787 : « La voix humaine, en parlant, procède par des gradations de tons presque impossibles à saisir, par quart, sixième ou huitième de tons ; et dans le système harmonique, on n’écrit pour la voix que sur l‘intervalle en rigueur des tons entiers et des demi-tons : le reste dépend des acteurs. (…) Simplifier le chant du récit sans en contrarier l’harmonie, le rapprocher de la parole, est donc le vrai travail de nos répétitions ; et je me loue publiquement des efforts de tous nos chanteurs. A moins de parler tout à fait, le musicien n’a pu mieux faire. »
En 1847, Manuel Garcia, fils de Manuel Garcia (le créateur du rôle d’Almaviva dans le Barbiere di Sevilla de Rossini et 1816), publie son Art de Chant dans lequel on trouve à l’article récitatif (« du mot italien recitare, qui veut dire déclamer » nous écrit-il) : « Le récitatif est donc une récitation musicale libre. On en distingue deux espèces : le récitatif parlé, et le récitatif chanté. […] Le récitatif parlé est exclusivement réservé au genre et à l’opéra bouffe (n’oublions pas que Garcia écrit au milieu du XIXème siècle). Il est syllabique, et se rapproche du simple discours parce qu’il se parle en même temps qu’il se chante. La cantilène doit se parler tant que dure le même accord ; mais dès que la modulation se présente, il faut graduellement reprendre l’intonation afin de rendre sensible la modulation des accords. » L’exemple musical qu’il donne ensuite est extrait du Don Giovanni de Mozart.
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