Cet ensemble de 3 vidéos compose un entretien qui a eu lieu entre Bob Schwarz, directeur de l'Association Américaine de Psychologie Énergétique Globale et Mickael DeMolina, président du Centre "Wisdom Traditions integrative" qui explique le fonctionnement de la psychologie énergétique du point de vue des neurosciences.
"L’une des choses dont j’aimerais parler, c’est que la plupart des gens, et surtout les autres acteurs de la santé mentale, sont habitués aux métaphores du cerveau et des neurosciences, et qu’il est important de comprendre comment la psychologie énergétique s’inscrit dans cette optique. Je pense que, de nos jours, nous avons une excellente manière d’appréhender ce phénomène, et la façon dont j’ai tendance à le faire s’inspire en grande partie de la neurobiologie interpersonnelle de Dan Siegel. Je me souviens du jour où je l’ai vu, où je l’ai entendu parler pour la toute première fois. Dan fait cette chose très intéressante, il voyage dans le monde entier. Il raconte comment il s’est entretenu avec des milliers de psychiatres et de psychologues qui pratiquent la psychothérapie, autrement dit la thérapie de la psyché. Voici, ce qu’il leur dit : « Psyché est synonyme d’esprit », puis il ajoute : « Quelle est la définition du mot esprit ? ». La réponse de 97% des personnes est la suivante : « Nous ne la connaissons pas ». Alors Dan a rassemblé des psychologues, des neuroscientifiques, des sociologues et des anthropologues, et en utilisant la méthode de la « consilience », qui consiste essentiellement à trouver tout ce sur quoi l’on peut s’accorder, ils ont créé ensemble une définition pratique du mot « esprit ». Et ce qu’il y a de mieux dans cette définition pratique du mot « esprit », ce sont ses implications, à savoir que, tout d’abord, l’esprit découle de ce système d’énergie et d’information que nous appelons le corps-esprit. L’esprit n’est pas causé par le système, soit dit en passant, il en surgit, il fait partie de ce système. Et ce qui est important de retenir, c’est que l’esprit concentre, il régit la circulation de l’information et de l’énergie au fil du temps. Lorsque j’ai entendu ces mots, je me suis dit : « l’esprit régit la circulation de l’information et de l’énergie au fil du temps »… Je pouvais à peine tenir en place, tant j’étais excité.
Vous faites une grande distinction, tout comme le fait Dan Siegel, entre le cerveau et le système nerveux central et l’esprit lui-même.
Oui. Dan apporte encore d’autres éléments à cette définition, il poursuit en disant que cette chose que nous appelons l’esprit est à la fois incarné – autrement dit que l’esprit est dans l’organisme, qui comprend le cerveau et le système nerveux, et le reste de l’organisme – et interpersonnel, donc il existe entre nous. La définition va même jusqu’à dire qu’il y a des systèmes plus vastes, des systèmes culturels, qui affectent la circulation de l’information et de l’énergie. À tel point même que nous pouvons en être amenés à parler de la façon de changer notre mode de pensée : si on le fait assez régulièrement, l’esprit permet littéralement de changer le cerveau, il sculpte littéralement le cerveau, d’où l’expression « l’esprit sculpte le cerveau ».
Existe-t-il une relation de cause à effet dans ce qui vient d’être suggéré ?
Non, aucune, d’où l’intérêt. Il ne s’agit pas d’une relation de cause à effet. Il s’agit d’une fonction circulaire : ils surgissent en même temps et s’influencent mutuellement. Donc, une fois de plus, ce que Dan dit, c’est que l’esprit régit la circulation de l’information au fil du temps. Et comme l’esprit surgit de cette circulation de l’information et de l’énergie, la boucle est bouclée. Le cerveau peut donc se transformer, l’esprit peut changer le cerveau, le cerveau peut changer l’esprit… Il s’agit d’un principe circulaire qui peut aller dans les deux sens.
Cela a-t-il trait à la neurogenèse et à la neuroplasticité ?
Tout à fait. L’intérêt de la neuroplasticité – du moins pour les psychothérapeutes – réside en partie dans le fait que les neurones qui s’activent ensemble, se connectent entre eux. Par conséquent, si j’adopte continuellement le même comportement, qu’il s’agisse d’un comportement physique ou mental… si je l’adopte suffisamment souvent, je vais littéralement commencer à changer la façon dont mes neurones sont connectés. Je vais littéralement sculpter la structure de mon cerveau, ce qui va alors changer le flux de ce que nous pourrions qualifier de pensée. Donc, si je change mon mode de pensée, je change mon cerveau ; si je change mon cerveau, je change mon mode de pensée, et ainsi de suite au fil du temps."
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