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Paroles:

Petit cri d’honnêteté
Comme un besoin de netteté
Dans ce typhon que j'ai attisé

Perte de l'immensité
Cordes vocales pétées en siphonnant mon incapacité
D'imiter
Je parle avec ce que j'ai
Quelques neurones et une sale voix cassée

Marre d'essayer
Je ne compte que sur ma chance
De bousculer les opportunités
Depuis qu'jsuis mioche
Je truque ma pioche
Je n'tire que les cartes que j'veux voir, les autres j'les écarte comme si j'pouvais pas les voir

C'est top, j'reste optimiste
Mais hop la peste s’immisce
Et je pisse des pleurs
Caprices et heurts

Pourtant j'suis le seul qui m'attire ce malheur
Le savoir suffit pas
À toute heure son "je sais pas"
Ses songes pas là
Éponge mes larmes

Je verrai qu'un jour je saurai que je pensais flou
Ou trop fort, ou trop vite, ou trop faux
Faut dire que j'utilise un objo qui filme tout, en bien bien plus beau, mais en très très très très rogné

La logique m'ennuie
Les principes aussi
Je vis, sent, pense, vibre
Vraiment sensible à ma sensibilité
Je souris aux démons qu'j'n'ai plus besoin d'éviter

Inspi anarchique, style anachronique & libre

Je rime qu'avec la franchise de mon intimité
J'esquisse les choses qui animent mon animosité
Mon ami solitaire qui glisse dans mes artères est plus haut que terre

Sans souci de l'autrui
Sens abasourdis
Seul, surtout sur l'ordi
Dis-lui, dis-leur, que le dealer tousse
Mais qu'le deal c'était d'tous leur plaire

Au lieu de me taire
J'élimine les mauvaises mines en gribouillant un autoportrait bien-pensant
Mais il ne ment pas
Et c'est l'absence de talent qu'il me renvoie
Ou l'élan d'absence d'une présence pour moi

Rien à faire, quitte à vivre en enfer autant pas trop s'en faire, quitte à trop en faire ou mal le faire
L'art est bras de fer sans adversaire

Des fois j'me sens seul, saoul ou mal entendu
Ma foi, ne se déçoit qu'un déçu
Moi, je crois en celle qui descendra du ciel me clipser mes ailes
Mais je crois surtout aux malentendus

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