Définition de l'intelligence relationnelle, situationnelle et émotionnelle. Et mise en oeuvre dans des situations professionnelles ou de la vie de tous les jours
Présentation par Anna Bella Silverio, directrice associée d'Interactifs, cabinet de formation et coaching en intelligence et talents relationnels.
Interview réalisée dans le cadre de l'émission L'Hebdo des PME le 16/01/2021 et présentée par Jeanne Baron.
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Transcription de l'interview :
J. Baron :
Qu’est-ce que l’intelligence relationnelle ? On en entend beaucoup parler en ce moment dans les entreprises, ça a le vent en poupe, mais qu’est-ce que c’est ?
A.B Silverio :
Commençons par rappeler que l’intelligence, c’est cette capacité que nous avons à raisonner, à analyser, à nous adapter. On peut mettre cette capacité au service d’une situation, pour pouvoir l'analyser et s’en servir plutôt que de la subir. C’est ce qu’on appelle l’intelligence situationnelle.
Et on peut aussi mettre cette intelligence au service de nos émotions, pour pouvoir les gérer. Et nous servir de nos émotions plutôt que de les subir. C’est ce qu’on appelle l’intelligence émotionnelle.
L’intelligence relationnelle, c’est l’ensemble et l’interdépendance de ces 2 intelligences.
J. Baron :
Comment est-ce que cela va se matérialiser, à la fois dans nos vies de tous les jours, mais aussi dans le travail ?
A.B Silverio :
Je vais commencer par profiter de l’occasion pour remercier les gens qui nous font confiance et qui travaillent avec nous.
Trop souvent, les managers ou les gens des ressources humaines ont tendance à regarder ces compétences et ces intelligences d’une façon séparée. Ainsi, on va par exemple vous former à des techniques, à des méthodes et vous demander de les calquer, de les appliquer, sans forcément tenir compte de ce que vous ressentez, de ce que vous êtes, de votre style, de votre région, de votre liberté tout simplement. Ou alors, on va vous former à gérer vos émotions, à les verbaliser en oubliant parfois la vraie situation que vous vivez, et vos objectifs à atteindre. C’est dommage parce que l’un sans l’autre empêche les gens de montrer leur talent.
J. Baron :
Et ce talent, il est certain qu’il ne faut pas passer à côté. Aujourd’hui on est dans une société où tout le monde a un avis sur tout, est un expert de tout, notamment avec l’ère du coaching qui se démocratise en quelque sorte. Quel est votre avis là-dessus ? Est-ce que l’on peut être expert de tout avec l'intelligence relationnelle ?
A.B Silverio :
Il est vrai qu’il y a beaucoup d’experts et de spécialistes. Il y a les experts de comment se comporter avec les hommes, ou avec les femmes, ou avec les jeunes, ou avec les dirigeants, ou avec les journalistes.
Moi je préfère ne pas regarder les gens comme ça.
Nous deux, par exemple, nous sommes deux femmes sur ce plateau. J’espère que vous partagez mon avis que nous ne sommes pas que cela - bien évidemment et fort heureusement. Et pour moi il y a des hommes, il y a des femmes, il y a des jeunes, il y a des journalistes, etc. Mais cela ne les définit pas uniquement.
Et on peut avoir le même raisonnement sur les situations. Il y a par exemple la situation de vente, et les compétences dans la vente, comme si à l’issue de l’acte de vente, il y avait un trou noir relationnel.
Ou le non verbal. En ce moment, le non verbal est moins à la mode, car depuis qu’on a des masques et qu’on est derrière des écrans, c’est devenu plus compliqué. On est passé au distanciel. Chez Interactifs, l’intelligence relationnelle c’est de regarder du distanciel, et non pas le distanciel. Parce que sinon, tout cela devient très compliqué. Je pense que les gens auraient vraiment à gagner à réapprendre les relations simples.
J. Baron :
Alors justement, Annabella, pourquoi se former chez Interactifs à l’intelligence relationnelle ?
A.B Silverio :
Parce que justement nous ne faisons que cela, uniquement cela, et ce depuis une trentaine d’années déjà. Nous formons des femmes, des jeunes, des hommes, etc. en présentiel et en distanciel, en collectif, en individuel.
Je suis parfois étonnée, frappée et intriguée par toutes ces personnes ou ces organismes qui veulent à tout prix innover dans la relation. Tout simplement pour s’engouffrer dans une brèche, parce que tel ou tel thème est à la mode. En tout cas, aujourd’hui, on parle d’intelligence relationnelle et je vous remercie de m’avoir donnée l'opportunité d'en parler. Et j’espère, quand les gens nous regarderont, qu'ils auront envie d’en parler avec nous.
J. Baron :
Moi je peux vous dire en tout cas que ça donne envie. Merci Anna Bella. Je rappelle que vous êtes associée et dirigeante du cabinet en intelligence relationnelle Interactifs.
