La première chose qui doit être donnée, c’est le respect, parce qu’elle appelle le reste à sa suite.
Nous vivons dans un monde qui fabrique l’insupportable, qui broie des vies, qui abîme l’humain. Nous vivons dans les mailles insensées du capitalisme qui entrave l’humanité dans son développement parce qu’il se nourrit des logiques de prédation, et de domination.
Nous vivons dans un monde où 800 millions de personnes vivent sous le seuil d’extrême pauvreté. Nous vivons dans un pays ou huit millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Nous vivons dans un pays où même des enfants peuvent se trouver sans logement, où l’on se presse aux restos du cœur, où des travailleurs et des travailleuses logent dans leur voiture, où des femmes et des hommes montent des abris de fortune jusqu’à réinventer des bidonvilles, où l’on coupe l’eau et l’électricité à celles et ceux qui sont dans le besoin. Nous vivons dans un monde et dans un pays où celles et ceux qui produisent les richesses en voient si peu la couleur, où l’on est appelé en permanence à travailler plus pour gagner sa vie, où l’on ne sait pas si l’on aura encore un travail le mois qui vient, où l’on doit trouver du boulot pour payer ses études…
Et comme Victor Hugo, nous sommes « de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère ». Non pas « diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire », précisait-il, mais bien « détruire ».
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