La structure végétale comme patrimoine historique, par Jean-Michel Sainsard
Ministère de la culture - Direction générale des Patrimoines et de l’Architecture
Jardinier des Domaines de l’État, Jean-Michel Sainsard a travaillé de 1978 à 2004 aux domaines de Matignon, Champs-sur-Marne, Malmaison et Compiègne. En 2004, il rejoint la direction de l’Architecture et du Patrimoine comme chargé de mission. Depuis 2010, il exerce les fonctions d’expert pour les parcs et jardins protégés au titre des monuments historiques à la direction générale des patrimoines et de l'architecture.
Publications (sélection) :
« Le jardinier et le projet, pour une adaptation aux changements climatiques », Actes du colloque Historic Gardens and Climate Change Recommendations for Preservation, Potsdam, 2014 avec Stéphanie de Courtois et Denis Mirallié. « Le jardinier ne sort pas d'une graine », Actes du Colloque de Sceaux, Que deviennent les jardins historiques ? Sceaux 2018.
L’année du Jardinier (blog) – [ Ссылка ]
Les arbres sont notre passé et notre avenir. Nous protégeons les plus vénérables, nous labellisons les plus remarquables, tout en prévoyant d’en replanter en masse pour limiter le réchauffement climatique.
Plus que jamais, ils font l’objet de tous les soins et une attention nouvelle est portée à leur multiplication et à leur diversification, comme si notre avenir dépendait d’eux seuls.
Après la replantation de la Grande Allée des Tuileries, il est apparu essentiel de replacer cette opération certes spectaculaire, menée par le musée du Louvre, dans le contexte plus large de la gestion des jardins historiques. Donner la parole aux experts en arboriculture ornementale et en foresterie urbaine permet de réaliser qu’au-delà de l’intention, vertueuse, de replanter, tout un travail de préparation, d’accompagnement et de suivi est nécessaire, qui engage notre responsabilité. Quant au regard que les écrivains et les artistes n’ont cessé de poser sur les arbres, de l’Antiquité à Giuseppe Penone, il nous fournit le recul nécessaire, nous offre l’occasion de décrypter l’évolution de notre rapport à la nature.
Dans cette journée, il sera donc question de tradition et d’innovation, d’identification et d’adaptation, entre témoignages et fantasmes.
