En sortant de la gare de Sceaux, je longe quelques pavillons, vestiges des maisons meulières du début du siècle dernier, typiques de l'Île de France et dont cette ville est pourvue, pour finalement arriver vers ce qui ressemble à un grand hagard où des hommes s'agitent et m'indiquent l'entrée principale. L'obstacle du digicode passé, j'ai rendez-vous dans ce lieu.. où Patrick Roger me reçoit par une belle matinée froide de décembre, dans l'antre de son laboratoire/ loft/ atelier de sculpture...
En entrant dans cet établissement m'est revenu le sourire énigmatique de ce sumotori sous forme de sculpture de chocolat de la boutique PR rue du faubourg est honoré, qui, en déambulant sur le pavé Parisien, attire l'œil au premier regard entre pommes de pin, sapins noirs et demi-sphères de couleurs sur fonds de néons vert aux formes courbes....
J'ai voulu en savoir plus sur des boutiques/galeries pas comme les autres en allant à la source de leur création. Nous commençons l'interview près d'une de ses oeuvres d'un blanc immaculé pour ensuite parcourir les différentes parties qui jouxtent le hall principal ... Je passe d'un atelier à un autre où l'humain et la fève se côtoient, dans les arcanes des confections cacaoyère... que ce soit par les différents maîtres d'atelier où le geste est maitrisé et attentionné ou dans les discussions avec le chef sur les sujets qui continuent de l'inspirer: Jean Todt, les grands prix GT, Fabio Quartararo, Depardieu, Matilde, ses parents bien sûr, la fondation Cartier et ses actions caritatives au nord Kivu qui lui tiennent à cœur actuellement ...
Voilà un lieu de vie/travail où le chef laisse libre cour à sa créativité et à son imagination tel un musicien de jazz qui ne se ferme aucunes portes dans son improvisation... guidé simplement par son instinct , où la mélodie et la pulsation lui indique le chemin..

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