La fille de la serveuse est venue chercher son héritage à la banque... Le banquier s'est moqué...

Catherine déambulait dans les rues désertes de sa ville, chaque pas résonnant avec la profonde tristesse qui s'était nichée dans son cœur. Le monde autour d'elle semblait terne, les couleurs et les sons de la vie quotidienne étouffés par le voile gris du deuil. Penélope, sa mère et seule famille, avait quitté ce monde il y a quelques semaines à peine, laissant un vide immense qu'il semblait impossible de combler. L'air frais du matin caressait doucement son visage, mais Catherine à peine le remarquait. Son esprit était consumé par les souvenirs de sa mère, des moments partagés dans leur humble maison, où l'amour était toujours abondant, même lorsque l'argent manquait. Penélope avait été une forteresse, affrontant la vie avec une résilience que Catherine admirait profondément. Maintenant, sans elle, Catherine se sentait comme un navire à la dérive, sans boussole pour guider son chemin. En marchant, Catherine passa devant une petite place, un endroit qu'elles fréquentaient ensemble, maintenant rempli de familles et de rires qui semblaient lointains pour Catherine. Elle s'assit sur l'un des bancs en bois, observant le monde avancer, tandis qu'elle semblait prisonnière d'un moment éternel de douleur.

" Maman, comment puis-je continuer sans toi ? " murmura Catherine, ses mots presque emportés par le vent. Un vieil homme assis à l'autre bout du banc lui lança un regard compréhensif, mais Catherine à peine le remarqua. Elle était plongée dans ses pensées, se demandant comment elle pourrait reconstruire sa vie maintenant que le pilier qui la soutenait s'était effondré. Dans sa poche, la lettre d'un avocat, encore non ouverte, pesait comme du plomb. Elle savait qu'elle devait la lire, qu'il y avait peut-être des affaires en suspens concernant sa mère à régler, mais l'idée de faire face à la réalité, de reconnaître officiellement que Penélope était partie, la paralysait. Finalement, rassemblant un brin de courage, Catherine retira la lettre de sa poche, ses mains tremblant alors qu'elle brisait le sceau. Les mots écrits sur cette feuille de papier seraient le premier pas dans un voyage qui changerait sa vie pour toujours, bien qu'elle ne le sache pas encore. À ce moment-là, tout ce que Catherine savait, c'était qu'elle devait affronter l'avenir, peu importe à quel point il semblait incertain. C'était ce que sa mère aurait voulu. Avec la lettre en main, Catherine respira profondément, se permettant de ressentir la présence réconfortante de sa mère dans sa mémoire. " Je vais essayer, maman," promit-elle, une larme solitaire coulant sur sa joue. " Pour toi, je vais essayer."

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