NewsJardinTV, la chaîne qui déchaîne la passion pour les plantes, les jardins, la botanique, la nature et le jardinage, est heureuse de vous présenter ce numéro 141 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
Patrick Mioulane, le rédacteur en chef de NewsJardinTV, répond à notre abonné Arcanum qui nous pose la question suivante :
Est-ce que Ipomoea tricolor et Ipomoea violacea peuvent remplacer l'espèce purpurea pour couvrir un plan vertical sur de grandes surfaces ? Dans la même famille, Argyreia nervosa, est aussi très belle. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces trois plantes ?
Dans l’émission « le Quotidien du Jardin » N°128 ([ Ссылка ]) nous avions sélectionné (entre autres annuelles grimpantes) l’ipomée d’inde (Ipomoea indica) en tant que décoration annuelle d’un mur de façade.
Nous avions aussi évoqué le volubilis ou liseron pourpre (Ipomoea purpurea) pour un usage similaire, bien que cette espèce soit un peu moins vigoureuse.
La grande famille des Convolvulacées (59 genres, plus de 2 000 espèces) recèle de nombreuses plantes qui peuvent jouer ce rôle de couvre mur, notamment celles que l’on nous a demandé de présenter :
Ipomoea tricolor (liseron bleu azur, ipomée à grandes fleurs), plante grimpante originaire d’Amérique centrale, a été décrite et nommée en 1795 par le botaniste espagnol Antonio José Cavanilles (1745 – 1804). Non rustique, elle est cultivée comme une annuelle.
La plante développe des tiges volubiles de 3 à 4 m de long qui s’enroulent autour de tout support ou rampent sur le sol.
Les feuilles de 8 à 10 cm, sont cordiformes. De juillet à octobre, de nombreuses fleurs en coupes bleu clair à cœur blanc, s’ouvrent le matin (d’où le nom anglais de ‘Morning Glory’) et fanent dans la soirée. ‘Haevenly Blue’ est très florifère mais moins vigoureux que le type (2,50 m).
Ipomoea violacea a été décrite et nommée en 1753 par Carl von Linné. C’est une vivace originaire d’Asie tropicale, dont les tiges volubiles atteignent 5 m de long. Les feuilles cordiformes mesurent jusqu’à 15 cm.
Les fleurs blanches striées de bandes vertes, en cornets de 10 cm de diamètre au long tube rempli de nectar, s’ouvrent la nuit (les Anglo-saxons l’appellent « beach moonflower » la fleur de lune des plages), ce qui la fait appeler « belle de nuit » (nom qui est plutôt celui de Mirabilis jalapa).
Les ipomées à fleurs violettes vendues dans le commerce sous le nom d’Ipomoea violacea sont le plus souvent des ipomées d’Inde (Ipomoea indica) ou des liserons pourpres (Ipomoea purpurea), plantes très voisines, mais aux fleurs bleues ou violettes.
Argyreia nervosa est une liane tropicale vivace originaire de l’Inde. Son nom botanique valide lui a été donné en 1837 par le botaniste autrichien Wenceslas Bojer (1795 – 1856).
Appelée « Liane d'argent » ou « rose des bois », la plante pousse très vite, développant des tiges volubiles couvertes d’un duvet argenté, qui peuvent atteindre 10 m. Elles sécrètent une sève laiteuse ressemblant à du latex.
On cultive surtout la liane d'argent dans les pays tropicaux car elle ne supporte pas le moindre gel. Il est toutefois possible de la réussir en serre chauffée (minimum 13 °C)
Les feuilles persistantes, opposées, cordiformes, de 15 à 25 cm de long, sont bien nervurées et couvertes d’un duvet blanc au revers. Les Anglo-saxons nomment la plante « Elephant Creeper » (grimpante éléphant) car la forme des feuilles peut faire penser à des oreilles d’éléphants.
Les fleurs de 5 à 8 cm, en forme d’entonnoir (les botanistes les qualifient d’infundibuliformes) sont groupées en bouquets roses à mauve, avec le cœur plus foncé.
Les graines d’Ipomoea tricolor, et surtout d’Argyreia nervosa possèdent des propriétés psychotropes, car elles renferment du LSA (acide d-lysergique amide), un alcaloïde hallucinogène dénommé ergine, sécrété par des champignons qui parasitent les Convolvulacées.
En France, la culture d’Argyreia nervosa et d’Ipomoea tricolor doit être réalisée dans un but purement ornemental. Certains fournisseurs sur internet mettent en évidence l’usage médicinal de ces plantes, un positionnement pour le moins ambigu.
L’article L3421-4 du code de la santé publique français prévoit des peines de 5 ans de prison et 75 000 € d'amende pour la vente de substances pouvant être utilisées comme stupéfiants.

Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que cette vidéo vous aura plu. Toute l’équipe de NewsJardinTV vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous dès demain à partir de 19 h pour un nouveau numéro de notre émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Patrick répondra à cette question :
On m’a dit que mon prénom (Eulalie) était aussi donné à une plante. Est-ce vrai et pouvez-vous m’en dire plus au cas où…

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