Installés dans la serre aride du Jardin botanique Jean-Marie-Pelt de Nancy, Le rédacteur en chef de NewsJardinTV, Patrick Mioulane et Frédéric Pautz, le directeur des lieux, vous invitent à découvrir les stratagèmes qui permettent à certaines plantes de pousser dans des conditions de grande sécheresse.
Frédéric commence par définir ce qu’est un milieu sec, à savoir un lieu dont les conditions particulières (écologiques, climatiques, pédologiques) ne permettent pas aux plantes de disposer de suffisamment d’eau pour se développer correctement. Le stress hydrique déclenche alors des mécanismes d’adaptation dont nous allons voir quelques exemple dans cette vidéo.
Les plantes de milieux secs (xérophiles) se rencontrent dans les déserts tropicaux, en bord de mer et en montagne. Notre ami botaniste en donne plusieurs exemples avec les explications adéquates.
En évoquant les déserts les plus arides du monde (Kalahari, Atacama, Sahara) Frédéric aborde le phénomène de l’évitement, à savoir que les plantes ne pousseront que durant les rares périodes où il y a de l’eau. Il illustre son propos en présentant la rose de Jéricho (Anastatica hierochuntica) ou plante de la résurrection qui se développe très rapidement (éphémérophyte) de même que le pavot de Californie (Eschscholzia), qui évitent la sécheresse sous forme de graines.
Nos deux passionnés évoquent alors le désert du Namaqualand en Afrique du Sud qui se couvre de fleurs chaque année avec les pluies de fin août début septembre, les plantes réalisant l’intégralité de leur cycle de développement en quelques semaines.
L’étape suivante est la captation des très faibles quantités d’eau qui se tombent sur le sol ou se trouvent dans l’air. Les plantes de ces milieux développent un système racinaire très important (fasciculé ou pivotant) ou se parent de nombreux poils qui vont retenir les micro gouttes contenues dans les brumes ou les courants d’air froid venus de la mer. Frédéric rappelle que les pilosités sont aussi génératrices d’ombre ce qui évite les déperditions hydriques pour la plante. Nos experts montrent divers exemples dont des cactus et Tillandsia tectorum.
Une autre stratégie présentée est celle de l’économie, l’eau étant une denrée rare, il faut éviter tout gaspillage. La première source de déperdition chez la plante étant la fleur, les plantes des déserts, notamment les cactus ont une floraison brève, mais spectaculaire pour attirer les indispensables pollinisateurs. Les feuilles rapetissent, prennent des positions particulières pour exposer la plus petite surface possible au soleil, au point même de disparaître chez certaines plantes. Dans ce cas, l’activité photosynthétique est assurée par la tige
Nos deux amis se trouvant à proximité d’une plante très étonnante, appelée « plante pieuvre » (Alluaudia ascendens), ils vous présentent cette Didieréacée de Madagascar qui, génétiquement est une cousine des cactus américains.
Notre aventure botanique s’achève avec la fonction de stockage qui permet à certaines plantes, dites « succulentes » de faire des réserves de suc (des polysaccharides) par exemple dans les tiges comme chez le coussin de belle-mère (Echinocactus grusonii) ou bien dans les feuilles tels les Aloe, les Kalanchoe, les Crassula, les Sedum, voire dans le collet comme le fait le baobab.
La vidéo se termine sur une note pratique : arrosez les cactées et les plantes succulentes (plantes grasses) uniquement pendant la période de végétation, jamais en hiver.
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