Les 3 et 4 mai derniers, dans une école de Belgrade et dans des villages près de Mladenovac, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale serbe, deux fusillades ont fait au total 17 morts.

Au-delà du choc provoqué par ces tueries, le pays a soudain pris conscience qu’une telle ambiance de violence devenait invivable. Après les Etats-Unis et le Yemen, 39% des habitants de la Serbie possèderaient une arme à feu, taux le plus élevé d’Europe.
A Belgrade, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en signe de protestation et de recueillement. Après les tueries, le Président Aleksandar Vucic, conscient de l’impact négatif des événements sur sa gouvernance, a tenté d’enrayer le mécontentement en promettant un plan de désarmement à grande échelle de la population.
Le 26 mai dernier, un immense rassemblement a été organisé à Belgrade pour promouvoir cette opération de collecte d’armes à travers le pays.
Au-delà des réactions immédiates et de l’émotion générée par ces deux fusillades, se révèle une fracture béante entre une Serbie urbaine, démocrate, pro-européenne et une Serbie profonde, rurale et nationaliste.

Disponible jusqu'au 10/06/2053
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